Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Le gouvernement mexicain condamne énergiquement la loi promulguée par la gouverneure de l’Arizona. Il considère que la criminalisation du phénomène migratoire représente un obstacle pour trouver une solution aux problèmes de frontière et de migration.
L’opinion publique mexicaine condamne elle aussi cette mesure qui ne fait qu’exacerber le nationalisme mexicain et le sentiment anti-américain. Néanmoins, il y a de plus en plus de gens qui comme la mexicaine Rocio Zuniga, estiment que le gouvernement est en partie responsable de cette situation :
« Je pense que c’est un problème d’éducation. Pourquoi les gens émigrent ? bien sur parce qu’ils ne trouvent pas de travail dans le pays, mais le problème c’est que ça touche tout le monde. Il n’y a pas seulement ceux qui vont louer leurs bras aux fermiers américains mais de plus en plus de gens qui ont un très bon niveau d’études, qui sortent de très bonnes universités comme les scientifiques de l’Institut Polytechnique qui n’ont pas de travail, parce qu’il n’existe ici aucune instance qui puisse les aider à développer leurs projets ».
Pour de nombreux économistes, la migration est le résultat de la politique libérale du gouvernement qui, en refusant de développer le marché intérieur créateur d’emploi, ne peut que créer plus de migrants.