Le président nigérian promet de répondre aux revendications salariales

Le président par intérim du Nigeria Goodluck Jonathan a déclaré, le samedi 1er mai, que son gouvernement allait répondre aux revendications de la population sur les salaires et les conditions de vie, en s'adressant à des milliers de manifestants rassemblés à Abuja pour le 1er mai. Il a souhaité que les négociations en cours sur le salaire minimum aboutissent dans les trois mois. Quant aux syndicats du secteur public, ils ont annoncé une grève à partir de lundi 3 mai et pour une durée de cinq jours afin d'obtenir des augmentations de salaire.

Mandaté par le président intérimaire pour trouver un accord rapide avec les travailleurs du secteur public, le ministre du travail, Chuwuemeka Ngozichineke Wogu et son équipe de négociateurs, n’ont pas réussi à convaincre.

Ils proposent d’augmenter les salaires de l’ordre de 10%, proposition trop maigre pour des syndicats qui attendent 75% d’augmentation des salaires et une réduction des disparités. Les syndicats soutiennent par exemple, qu’un directeur reçoit dix fois moins qu’un secrétaire général de ministère.

Lors de la manifestation du samedi1er mai, le président par intérim Goodluck Jonathan a dû intervenir pour assurer les syndicats que leurs préoccupations seront prises en compte. Mais il sait que le temps presse pour son gouvernement. Il a promis la poursuite des négociations dans un délai limité à trois mois. Ses priorités à lui, restent la fourniture d’électricité, la paix et le développement du delta du Niger, puis l’organisation d’élections crédibles en 2011.

En tout cas, les huit syndicats des secteurs publics et para publics n’entendent pas lâcher prise. Ils vont mener une grève d’avertissement de cinq jours dès le lundi 3 mai, c'est dire si l’administration publique risque d’être paralysée la semaine qui s’ouvre.
 

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