Avec notre correspondante à Lagos, Julie Vandal
La dissolution hier mercredi 17 mars 2010 du gouvernement du Nigeria constitue un acte politique important. Le président en exercice, Goodluck Jonathan, prouve qu’il a consolidé son assise politique, et que désormais il entend prendre en main les affaires du pays.
Depuis le départ du président Umaru Yar'Adua le 23 novembre dernier, la bataille politique avait en effet pris le pas sur les questions intérieures. Le retour au pays du président, effectué en catimini il y a un mois n’avait rien arrangé, laissant craindre un statu quo au plus haut sommet de l’Etat entre deux clans pour deux présidents.
Cette solution permet donc à Goodluck Jonathan de s’entourer de nouveaux ministres. Reste à savoir à présent quels seront les membres de ce nouveau gouvernement : « Tout le monde attend un peu crispé », indique un observateur nigérian.
D’après la Constitution, il faut au moins que les 36 Etats de la fédération soient représentés. Pour ce qui est des postes-clés du gouvernement, ils devraient faire l’objet de nombreuses tractations.