Les coups de feu ont éclaté à 21 heures locales, ce mardi 9 mars 2010. Des tirs à l’arme automatique intenses qui ont duré environ une petite dizaine de minutes. Selon des sources policières et militaires, cela s’est déroulé à Jos, dans la partie nord de la ville, très exactement dans le quartier de Toudounwada.
Un cadre de la police, qui a tenu à garder l’anonymat, a indiqué à RFI que les militaires étaient descendus dans la zone pour ramener le calme. « Les habitants craignaient encore des représailles », a-t-il déclaré. Ils suspectaient un camion d’être rentré dans le quartier avec des Fulani à son bord. « Cela a commencé à s’agiter alors les militaires ont tiré en l’air pour que les gens rentrent chez eux », a-t-il ajouté.
Pour l’heure, il est impossible de savoir si des personnes ont été tuées, mais le calme est revenu en fin de soirée. Les familles qui s’étaient réfugiées à l’école de police de Jos ou dans les cours des différents bâtiments surveillés sont progressivement rentrées dans leur maison.
Malgré tout, la tension reste très vive, d’autant plus que ce mardi 9 mars, l’armée a été accusée par le gouverneur Jonah Jang d’avoir ignoré ses avertissements sur les tueries qui se préparaient dans la nuit de samedi à dimanche.