Avec notre correspondante à Washington, Donaig Ledu
Cela aura été un psychodrame comme seuls peut-être les sénateurs américains en ont le secret. Trois votes négatifs en trois jours, les républicains s’obstinant à refuser l’ouverture des débats.
Autant de négociations en coulisses, de ruptures spectaculaires et de déclarations enflammées. Et puis finalement, alors que les démocrates menaçaient de forcer tout le monde à rester en session toute la nuit, un accord sort du chapeau et les sénateurs votent, à l’unanimité, l’ouverture des débats.
Les républicains affirment qu’ils tenteront de faire apporter des amendements au texte. Mais en préalable, ils ont obtenu, de la part de leurs adversaires, quelques concessions de poids, pour éviter notamment un trop grand recours à l’argent public dans le cas où il faudrait éponger les dettes de certains établissements financiers.
Les démocrates accepteraient aussi de revenir sur l’idée qu’il existe des groupes, des banques ou des institutions, trop gros pour qu’on puisse les laisser faire faillite.
Les débats sur la réforme du système financier vont donc pouvoir désormais commencer. Ils pourraient durer plusieurs semaines.