Faire passer, sans tarder, la loi sur le port du voile intégral : Claude Goasguen a bien reçu le message que François Fillon a fait passer aux députés UMP :
« Il est temps d’en finir et en faire une interdiction générale. Un an pour en faire un consensus c’est déjà pas mal», a-t-il annoncé. « La gauche réglera ses propres problèmes, nous en tout cas, nous sommes décidés à faire passer, y compris dans l’urgence, quelque chose qui est quand même une symbolique fondamentale.
Très franchement, cette symbolique a assez duré et elle va devenir un problème politique majeur, arrêtons les problèmes de susceptibilité personnelle et de procédure et votons ! », a-t-il conclut.
Le pouvoir se trompe de méthode
Mais tous les députés, y compris dans la majorité, ne sont pas aussi pressés d’aller voter, une loi que le villepiniste François Goulard juge purement politicienne :
« Est-ce que quelqu’un de sérieux peut prétendre qu’aujourd’hui le sujet important c’est la burqa ?» demande t-il. Et il estime que « C’est écarter l’opinion et la classe politique des vrais sujets. Se complaire dans ce genre de posture politique est manifestement irresponsable».
Et si le port du voile intégrale pose des questions que le député-maire socialiste de Sarcelles, François Pupponi juge importantes, lui aussi estime que le pouvoir se trompe de méthode :
« Nous disons depuis le début qu’il ne faut pas forcément une loi. Il faut une résolution. Le Conseil d’Etat le dit. Une loi là-dessus n’est pas forcement la meilleure des choses», a-t-il annoncé. François Pupponi estime également que « la majorité le dit, mais Nicolas Sarkozy dit : je n’ai rien à faire de tout ce que vous pensez. L’Assemblée nationale a travaillé, mais globalement je m’en moque. Ce que dit le Conseil d’Etat n’est pas mon problème, moi je décide qu’il faut une loi ?»
Et François Pupponi de promettre à la loi sur la burqa, le même sort que le débat sur l’identité national.