Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Il aura fallu un peu moins d'un an aux autorités chinoises pour tirer les conséquences de ces évènements de juillet 2009. Le secrétaire du Parti communiste local, Wang Lequan, en poste depuis quinze ans a été remplacé par un ancien ministre des Transports, Zhang Chun Xian.
Avant cela, dans les semaines qui ont suivi ces émeutes, plusieurs responsables locaux du parti communiste, à commencer par le N°1 du Parti communiste d'Urumqi, avaient été licenciés assez brutalement. Mais, les dirigeants chinois n’avaient pas souhaité frapper au plus haut niveau.
Pourtant, cette mise à l'écart était prévisible. Juste après ces émeutes, la population han d'Urumqi avait réclamé la démission de Wang Lequan, accusé par la population Han de faiblesse vis-à-vis des Ouighours. « Nous voulons nous sentir en sécurité », déclaraient des manifestants.
A la suite de ces évènements, des centaines d’Ouïghours ont été arrêtés et jugés. En novembre 2009, douze peines de mort contre des Ouïghours avaient déjà été prononcées. Une répression très dure, accompagnée d’un contrôle policier et d'un verrouillage presque total des communications et de l'usage d’Internet.
Mais, toutes ces mesures n'ont pas empêché le limogeage du secrétaire général du parti, sans aucun commentaire de la part des dirigeants chinois et de la presse chinoise.