Avec notre correspondante à Pékin, Delphine Sureau
Les médias chinois restent très discrets sur ces nouvelles condamnations. Parmi la vingtaine de personnes jugées mercredi 23 et mardi 22 décembre, 5 ont donc été condamnés à mort, 5 autres ont obtenu 2 ans de sursis avant leur exécution, pour leur implication présumée dans les violentes émeutes du 5 juillet 2009 dans le Xinjiang.
Des membres de l’ethnie ouighours avaient alors attaqués des Hans, l’ethnie majoritaire dans le reste de la Chine faisant près de 200 morts et plus de 1 600 blessés.
Depuis, les autorités chinoises multiplient les arrestations dans la communauté ouighour, turcophone et musulmane. Pékin accuse les « séparatistes » d’avoir orchestré ces violences. Les procès se suivent et se ressemblent. Interdit au public, le détail des inculpations n’est jamais communiqué. En cinq mois, plus de 60 personnes ont été jugées. 9 déjà exécutées le mois dernier.
Les associations ouighours en exil dénoncent une répression, sous couvert de lutte contre le terrorisme. La tension est toujours vive actuellement au Xinjiang. La région reste isolée. La connexion internet n’a pas été rétablie depuis les émeutes.