Les neuf condamnés à mort ont été exécutés avec l’approbation de la Cour suprême. Les autorités n’ont donné aucune information concernant la date et le lieu de ces exécutions. Huit des neuf victimes étaient membres de la minorité ouïghoure, selon le gouvernement du Xinjiang. Car pour Pékin, ce sont bien les séparatistes ouïghours, musulmans et turcophones, qui sont à l’origine des troubles de l’été dernier.
Depuis le début du mois, une vaste opération de police a été lancée à l’encontre des responsables présumés de ces émeutes. Vingt et une condamnations à la peine capitale ont déjà été prononcées.
La chasse aux émeutiers devrait durer jusqu’à la fin de l’année. L’opération baptisée « frapper fort » a commencé en réalité en août dernier par des appels à la délation et des photos placardées dans les rues de la capitale du Xinjiang.
Avec ces premières exécutions, le gouvernement fait ici la démonstration de sa fermeté. Peut-être vise-t-il surtout à faire taire les mécontents de plus en plus nombreux dans cette province de l’ouest de la Chine qui vit quasiment sous couvre-feu depuis le 6 juillet dernier.
Au Xinjiang, une partie de l'ethnie majoritaire ouïghoure dénonce la discrimination religieuse et culturelle dont elle fait l'objet sous couvert de lutte antiterroriste.