Avec notre bureau de Bruxelles
La carte aérienne de l’Europe continue des montrer des cieux vides de tout avion au-dessus de la moitié nord du continent. Sur 22 000 vols enregistrés normalement un samedi, le samedi 17 avril, 17 000 ont été annulés à travers le continent.
Plus de 29 pays sont actuellement concernés par les perturbations, qu’ils aient entièrement fermé leur espace aérien comme le Benelux ou l’Allemagne, ou bien seulement certains aéroports. La situation est loin de s’être arrangée puisque les fermetures s’étendent vers l’est.
L’espace aérien est désormais fermé vers l’est du continent : en Biélorussie, en Ukraine mais aussi en direction de la Méditerranée, jusqu’à l’Espagne qui a dû temporairement clore le nord de son espace aérien. La Bulgarie a pris une mesure identique pour le nord de la péninsule balkanique et les pays qui avaient rouvert, comme l’Irlande et l’Ecosse ont fini par refermer leur espace aérien. Les seuls vols qui circulent sont autour du bassin méditerranéen, de la Grèce au Portugal, en passant par le sud de l’Italie et de l’Espagne.
A Bruxelles, l’agence Eurocontrol n’est pas spécialement optimiste quant à une reprise prochaine du trafic, d’autant que l’éruption du volcan continue à alimenter les nuages de cendres, et pendant cela, ironie du sort, l'aéroport islandais tout proche de Keflavík reste ouvert puisque le vent balaie les cendres vers le large.
Vols d'essai
Deux compagnies disent toutefois avoir effectué des essais dans le nord de l’Europe à la demande de l’Union européenne. La compagnie néerlandaise KLM et la compagnie allemande Lufthansa ont fait décoller le 17 avril, des Boeings et un Airbus vides de passagers pour tester les conditions de vol à différentes altitudes, en particulier celles où le nuage de cendres est censé être passé.
A la première inspection, fuselage et moteur des appareils sont rentrés intacts. Des contrôles plus poussés devraient être effectués.
Pour les compagnies, l’espoir est désormais que cela permettra, dans un premier temps, de rapatrier tous les avions vers le point d’attache, et ensuite peut-être d'obtenir l’autorisation de rependre progressivement les vols réguliers.