Avec notre envoyé spécial à Madrid,
Ces réunions de Madrid se déroulaient sur deux jours et demi, au niveau des seize ministres des Finances de la zone euro, auxquels se sont ensuite joints leurs onze collègues des pays de l’UE, extérieurs à l’euro zone et enfin quatorze ministres de l’Economie, arrivés d’Extrême-Orient.
A ceux-ci s’ajoutaient le président de la Banque centrale européenne (BCE), des représentants du Conseil de l’UE et du Parlement européen, et pas moins de cinq commissaires européens.
Au total, environ 330 délégués et 190 journalistes, venus de loin. Et ici, c’est le système D pour repartir, même si le ministre espagnol des Finances a invité tout le monde à passer le week-end sur place.
Christine Lagarde et Michel Barnier ont pris le dernier avion de ligne pour Marseille, les trains vers la frontière des Pyrénées sont tous archi-réservés. Au-delà c’est l’inconnu, compte tenu de la grève à la SNCF.
Les Italiens tentent de rejoindre Barcelone et de prendre n’importe quel bateau pour Gênes. Les Britanniques, eux, visent la liaison maritime Santander Portsmouth.
Les journalistes bruxellois louent des minibus pour parcourir les 1 500 kilomètres qui les séparent de la capitale belge. Et la commission européenne a, en catastrophe, affrété un autocar de cinquante places, où s’entassent deux commissaires, des hauts fonctionnaires et des petites mains, pour un trajet épuisant de plus de vingt heures.