Avec notre envoyé spécial à Bichkek, Régis Genté
Les gros C-17 et C-130 gris de l’US Air Force resteront un an de plus sur l’aéroport de Manas. Le contrat sera prolongé, affirme le gouvernement intérimaire kirghize, alors que la crise politique qui secoue la petite république d’Asie Centrale fait craindre à Washington d’être forcé de quitter les lieux.
Le gouvernement intérimaire a été confus à ce sujet, depuis sa prise du pouvoir le 7 avril. Certains dirigeants kirghizes se sont, semble-t-il, cru obligés de plaire à Moscou, en faisant des déclarations favorables à une fermeture anticipée de cette très importante base logistique pour les opérations américaines en Afghanistan.
Sans doute ont-ils sur-interprété les désirs de la Russie, qui en réalité n’est pas fâchée de voir les Etats-Unis faire le sale travail en Afghanistan, comme nous l’a expliqué un diplomate européen.
L’autre question soulevée par la crise kirghize est celle des juteux contrats signés pour faire fonctionner la base de Manas, et qui auraient profité à l’entourage proche de Kourmanbek Bakiev, le président kirghize déchu.
Le gouvernement intérimaire dit vouloir faire la lumière à ce sujet, comme Monsieur Bakiev l’avait déclaré il y a cinq ans, en renversant Askar Akayev, avant d’en faire bénéficier son fils Maxime notamment.