Accord sur le nucléaire à Washington

Le président américain Barack Obama a obtenu le soutien des 47 pays participant au sommet de Washington sur la prévention du terrorisme nucléaire. Il a estimé que le monde est « plus en sécurité » après cette réunion. Les participants s'engagent à sécuriser en quatre ans « toutes les matières nucléaires vulnérables ». Le prochain sommet sur la sécurité nucléaire se tiendra en Corée du Sud en 2012.

Avec notre envoyé spécial à Washington, Nicolas Falez

La déclaration finale du sommet sur la sécurité nucléaire appelle à la sécurisation en quatre ans de toutes les matières nucléaires dangereuses. Quatre ans c’était l’horizon voulu par Barack Obama selon lequel des dizaines de pays ont sur leurs sols des matériaux nucléaires qui peuvent être volés ou vendus et servir à produire une nouvelle bombe.

Des engagements concrets

Ce sommet c’est aussi l’occasion pour certains pays de faire des gestes concrets après le Chili, l’Ukraine et le Canada, le Mexique vient d’annoncer qu’il se débarrasserait de ses stocks de matières dangereuses et que la Russie ferait de même avec son plutonium. Le texte insiste sur le rôle des États dans la lutte contre la menace terroriste nucléaire. Mais réaffirme aussi l’importance des outils et institutions qui existent déjà comme l’Agence internationale de l’énergie atomique dont le nouveau patron a déjeuné, ce mardi, avec les chefs d’Etat et de gouvernement présents à Washington. De plus, La France a proposé de juger les dirigeants des pays qui fourniraient des terroristes en matériaux nucléaires. Rappelant qu’il n’y a pas à ce jour d’outil juridique qui permette cela.

Pas d’Iran à l’ordre du jour

Si dans les séances plénières il n’a été question que du risque terroriste nucléaire et des mesures pour y faire face, dans les coulisses on a beaucoup parlé de l’Iran. Et tous les regards sont braqués vers la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, que les Occidentaux peinent à rallier à l’idée de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Enfin, ce n’est pas un hasard si le président américain Barack Obama ou encore le chef d'Etat français Nicolas Sarkozy rencontrent le Brésilien Lula ou le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan dans leurs discussions bilatérales. Le Brésil et la Turquie sont des membres non-permanents du Conseil de sécurité dont rien ne dit à ce jour qu’ils voteront en faveur de nouvelles sanctions contre l’Iran. Alors que Nicolas Sakozy souhaite qu'elles soient mises en place avant le mois de mai 2010.
 

Partager :