Opération réconciliation entre le président afghan et la communauté Internationale

Le temps des polémiques semble révolu. Gouvernement et communauté Internationale multiplient les initiatives pour afficher leur unité. A Washington, ce dimanche 11 avril 2010, le chef du pentagone, Robert Gates, et la secrétaire d’État, Hilary Clinton, ont déclaré qu’Hamid Karzaï était « un partenaire fiable ». Et en Afghanistan, après avoir visité ce samedi le quartier général de l'OTAN à Kaboul, le président afghan s'est rendu ce dimanche à Kunduz accompagné du chef des forces étrangères dans le pays.

Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu

Hamid Karzaï a demandé aux 250 parlementaires et chefs tribaux de Kunduz de mettre fin aux violences et de soutenir son action. « Le gouvernement est comme un jeune enfant qui a besoin d'aide. Vous devez le tenir par la main jusqu'à ce qu'il puisse tenir seul », a-t-il déclaré. Le président afghan a également appelé les talibans à déposer les armes. Avec un argument : tant que les insurgés combattront les forces étrangères, elles ne quitteront pas le pays.

Comme à Kandahar, la semaine dernière, le général Stanley McChrystal, le chef des forces internationales en Afghanistan, a écouté en silence le discours d'Hamid Karzaï. Cette visite commune illustre en fait la nouvelle stratégie de l'OTAN qui consiste à mettre en avant le président afghan pour mieux le présenter comme le commandant en chef des actions militaires dans le pays.

A Kandahar, Hamid Karzaï avait promis que l'offensive prévue cet été dans la province ne serait pas déclenchée sans l'accord des responsables locaux. Et en février dernier, l'OTAN avait attendu le feu vert du président afghan avant de lancer une vaste opération à Marjah, dans le sud du pays.

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