Outre qu'il est très coûteux (7,5 milliards d'euros) ce projet est à la fois très polémique car il vise à contourner, par exemple, l'Ukraine, un pays qui entretient des relations houleuses avec la Russie (1er fournisseur de gaz européen), et il est également très compliqué car le tracé du gazoduc passe sous la mer Baltique.
Au total, ce sont 200 000 tubes d'acier de 12 tonnes qui seront installés par trois navires, au rythme de 2 à 3 kilomètres par jour. Les travaux qui ont en fait commencé il y a quatre jours, s'effectuent à plus de 200 mètres de profondeur.
Des travaux rendus compliqués non seulement par leur caractère sous-marin, mais aussi par les risques liés aux mines flottantes et aux armes chimiques qui parsèment les profondeurs de la mer Baltique.
Mise en service prévue dès 2011 si tout se passe bien ...
Pendant la Seconde Guerre mondiale, 100 à 150 000 mines y ont été déposées. A la fin de la guerre, la mer a également servi de poubelle géante pour l'armement allemand, dont il s'agissait de se débarasser : les stocks de munitions et quelque 65000 tonnes d'armements chimiques de la Wehrmacht y ont été jetés.
Enfin, dans les années 1960, c'est l'Allemagne de l'Est qui a tapissé les fonds marins de son gaz moutarde.
Les études réalisées avant le début des travaux ont déjà permis de repérer et de commencer à détruire 70 bombes et trois restes d'armements chimiques.
Le premier pipeline devrait être mis en service dès 2011. Si tout se passe bien.