Avec notre correspondante à Helsinki, Marielle Vitureau
Seize millions de personnes habitent sur les rives de la Baltique. Cette mer peu profonde souffre depuis de nombreuses années de l’activité humaine. Deux mille bateaux la sillonnent quotidiennement. Les phosphores et les nitrates des eaux usées déversées dans la mer provoquent l’apparition d’algues qui asphyxient les fonds, et les eaux ne se renouvellent pas.
Un autre danger existe : les mines. « Ces déchets datent déjà de la Seconde Guerre mondiale et nous nous demandons comment nous pouvons les supprimer, précise Tarja Halonen, la présidente finlandaise. Et ce ne sont pas uniquement des munitions allemandes ou russes, mais aussi anglaises ou d’autres nationalités. Nous n’attendons pas de miracles, mais il faut travailler sérieusement. »
Au final plus de 150 engagements chiffrés et concrets ont été pris par les ONG et les entreprises actives dans la région, mais aussi par les Etats. Les organisateurs ont en particulier relevé ceux encourageants pris par la Russie comme la construction d’une usine de retraitement des eaux usées à Saint-Pétersbourg. Le Nord Stream, ce gazoduc russe sous-marin dont la construction doit commencer en avril et qui inquiète les pays baltes, sera sûr. Vladimir Poutine l’a assuré. Tous les participants ont promis de vérifier à l’avenir que les promesses seront tenues.