Dans le contexte tendu qui prévaut actuellement en Afrique du Sud, c’est un véritable appel à la réserve que l’ANC, par la voix de son secrétaire général, Gwede Mantashe, a lancé le 7 avril à ses militants : « II a été demandé aux structures de l’ANC de ne s’engager dans aucun débat public concernant la mort de M. Eugène Terre’blanche. La direction leur a demandé de se retenir de chanter certains chants de libération. »
Cette restriction s’applique notamment à Julius Malema. La direction de l’ANC s’est entretenue à ce sujet avec le sulfureux président de la Ligue de la jeunesse du parti du Congrès national africain qui continuait à entonner la chanson Tuer les fermiers blancs au lendemain de l’assassinat d’Eugène Terre’blanche.
Pour Gwede Mantashe, cette restriction temporaire doit permettre d’éviter d’attiser la haine raciale dans le pays : « Cela n’a rien à voir avec l’interdiction de chansons de libération. Nous ne disons pas que ces chants ne doivent plus jamais être chantés. Le débat sur la manière de préserver ces chants doit avoir lieu au sein de l’ANC. Mais, nous devon tous arriver à éviter une situation où ces chants sont utilisés pour diviser la société. »
L’ANC a également appelé ses militants au calme lors des funérailles de Terre’blanche, qui auront lieu le 9 avril.