« La chute du gouvernement Kirghize », c'est ce qu’annoncent les chefs de l'opposition. Selon eux, le président aurait fui le pays, par avion, ce mercredi soir 7 avril.
C'est à ce moment qu'une habitante de Bichkek et responsable d'une ONG de défense des droits de l'homme, témoigne de la situation. « La rue est redevenue plus ou moins calme. Mais les gens ont peur des pilleurs qui commencent à sévir dans les magasins », a-t-elle annoncé.
Cette prise de pouvoir fait suite à 48 heures de manifestations. Commencées dans différentes provinces du Kirghizistan, elles se transforment en un mouvement massif contre le gouvernement. Mercredi après-midi, des manifestants se réunissent devant la présidence kirghize. Ils sont jeunes, pour la plupart. Et réclament la démission du président. Un appel auquel les policiers répondent par la force. Ils tentent de disperser la foule par des tirs à balles réelles.
Le bâtiment de la télévision publique est pris d'assaut par les manifestants et arrête d'émettre avant de diffuser des messages de l'opposition.
Alors que le Parlement prend feu, l'état d'urgence est décrété. Mais sur la grande place de la ville, des opposants paradent. Juchés sur un blindé pris aux soldats, ils brandissent déjà le drapeau kirghize rouge et jaune.