Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
« Nous avons aujourd’hui six régions sur neuf contre trois en 2005, c’est un pas important que nous avons réalisé » a réagi Evo Morales, une fois connues les premières estimations des résultats de ces élections régionales et municipales. Le MAS dirigeait jusqu’ici cinq régions mais deux d’entre elles ne lui étaient revenues qu’après démission du gouverneur d’opposition.
Des estimations qui devront bien sûr être confirmées dans les jours suivants, mais le parti MAS du président socialiste conserve ses quatre places fortes dans la partie andine du pays (La Paz, Oruro, Potosí et Cochabamba) et décrocherait donc deux régions traditionnellement ancrées à droite. En revanche, pas de miracle dans les deux régions amazoniennes du Béni et surtout de Santa Cruz où l’opposition reste solidement implantée.
Au niveau municipal, qui n’a jamais vraiment réussi au parti de Morales, le MAS reste une fois de plus en retrait et n’obtiendrait que deux ou trois des dix principales villes du pays. Cela signifie que le principal appui au pouvoir en place reste encore concentré dans les zones rurales de la Bolivie. Autre revers pour Morales : à La Paz, la capitale politique du pays, le duel fratricide avec le parti de gauche MSM (Movimiento sin miedo) a tourné à l’avantage de ce dernier, ancien allié du MAS et dirigé par le maire de la ville, Juan del Granado.