Elections régionales : les Boliviens aux urnes ce dimanche

En Bolivie, le président socialiste Evo Morales a l’occasion ce dimanche 4 avril 2010 de conforter son pouvoir lors des élections régionales et municipales. Réélu triomphalement en décembre dernier avec plus de 63% des voix, et détenant la majorité des deux tiers au parlement, Morales a promis d’approfondir pour son second mandat sa « révolution sociale et indigéniste ». Pour cela, l’allié d’Hugo Chavez a notamment besoin d’affaiblir les bastions de la droite dans certaines régions. Un pari en passe d’être tenu. 

Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode

Si un grand chelem semble bien improbable pour le président Morales, son parti, le MAS (Mouvement vers le socialisme), aborde les élections régionales avec une grande confiance.

D’après les derniers sondages, il aurait en effet de bonnes chances de remporter sept des neuf régions du pays contre les cinq qu’il dirige actuellement. Seules les régions du Béni et surtout de Santa Cruz, la plus riche de Bolivie, resteraient aux mains de la droite. Durant le premier mandat de Morales, c’est à partir de ces régions de l’est qu’elle dirigeait, que la droite a durement combattu le pouvoir en place, faisant même éclater en 2008 une rébellion autonomiste menant le pays au bord de l’implosion.

Evo Morales a donc demandé cette fois-ci aux électeurs de lui offrir « cinq années de travail et non de batailles ». L’opposition de droite, quant à elle, apparaît plus que jamais affaiblie et va tenter de limiter les dégâts alors que plusieurs de ses leaders ont fui le pays après la réélection de Morales en décembre dernier.

La Bolivie élit également ce dimanche 337 maires de communes ainsi que, pour la première fois, 23 autorités locales indigènes. Une réforme créée par la nouvelle constitution politique du pays.

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