En quelques années, la Thaïlande est devenu le pays des actions politiques imprévisibles : aéroports bloqués, manifestations de rue et grèves en tout genre. Aujourd'hui, le bras de fer oppose les «chemises rouges», les partisans de l'ancien premier ministre en exil, Thaksin, au gouvernement.
Un environnement qui n'est guère propice au tourisme comme l’explique Didier Arino, directeur du cabinet de conseil ProTourisme : «Le problème de la Thaïlande est qu’elle vit une crise à répétition… les touristes occidentaux savent très bien qu’il n’y a pas de véritable danger à aller en Thaïlande mais ce sentiment d’insécurité a des conséquences sur les réservations. La clientèle asiatique en revanche ne se pose même pas la question de savoir s’il y a danger ou pas. Dès lors qu’il y a une incertitude, il y a une annulation très rapide des séjours.»
Selon les premières estimations officielles, le nombre de visiteurs étrangers est en baisse de 20 à 30% par rapport à l’an dernier. Le tourisme emploie directement près de 2 millions de personnes en Thaïlande et représente 6 % du produit intérieur brut. Sans compter le manque à gagner dans toute l’industrie para-touristique des conférences et colloques d’entreprises.