Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
En autocar, dans des véhicules utilitaires ou juchés sur des motos, ils sont des dizaines de milliers à descendre du Nord et du Nord- Est vers la capitale Bangkok. Cette nuit, ils planteront le bivouac dans des villes de province situées à mi route. Puis, samedi 13 mars, ils investiront le quartier historique de la capitale. Les leaders des« chemises rouges » affirment pouvoir rassembler un million de personnes le lendemain dimanche.
Ils savent toutefois qu'il ne suffira pas d'un défilé, aussi impressionnant soit-il à Bangkok, pour renverser le gouvernement du Premier ministre Abhisit Vejjajiva. D'autant plus que celui-ci a confié à l'armée le soin de maintenir l'ordre dans les prochains jours. Les autorités thaïlandaises ont déployé 30 000 militaires et 20 000 policiers et volontaires dans la capitale, Bangkok.
Dans ces conditions, l'objectif des « chemises rouges » est de provoquer les autorités en les forçant à réprimer violemment les manifestations. Leur intention est de déclencher une crise politique majeure qui pourrait tourner en leur faveur. Le gouvernement est conscient du danger : les militaires déployés ne sont armés que de matraques et de boucliers.