Alors que la capitale s'apprêtait à enterrer les premières victimes des attentats de lundi, deux explosions ont retenti devant le commissariat de la ville de Kizliar, au Daguestan, tuant douze personnes dont neuf policiers, selon un nouveau bilan publié par le comité d'enquête du parquet général.
La première explosion a été provoquée tôt mercredi par une voiture piégée qui a explosé au passage d'un autre véhicule transportant des policiers, a précisé le comité d'enquête.
Vingt minutes plus tard, un kamikaze déguisé en officier de police s'est fait exploser au même endroit, là où les enquêteurs étaient rassemblés pour examiner les conséquences de la première explosion, selon la même source. Parmi les victimes figure le chef de la police de Kizliar, Vitali Vedernikov.
Policiers et militaires particulièrement visés
« Il s'agissait évidemment d'une attaque planifiée dont l'objectif était de tuer des policiers », a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère local de l'Intérieur, qui a souhaité rester anonyme pour préserver sa propre sécurité.
Les déflagrations ont creusé dans le sol un cratère large de plusieurs mètres, selon des images diffusées par la télévision russe, qui a également montré les restes carbonisés des voitures.
Les attentats sont très fréquents au Daguestan, où vivent quelque 2,5 millions d'habitants de multiples ethnies, majoritairement musulmans. Les policiers, militaires et hauts fonctionnaires sont tout particulièrement visés.