La presse russe dénonce l'échec de la politique du Kremlin dans le Caucase

La «surprise» : c'est le mot qui revient le plus souvent ce matin à la une de la presse russe. La surprise ou encore «l'étonnement», de voir les terroristes frapper la capitale russe, juste sous le nez de Dmitri Medvedev, à quelques centaines de mètres seulement du Kremlin. De quoi mettre à mal la thèse jusqu'ici défendue par le gouvernement, affirmant que le terrorisme se limiterait au Caucase.

Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette

On pensait que Moscou était intouchable et épargnée par le terrorisme. Les explosions d'hier ont brisé cette illusion. Le quotidien Vremya Novostei titre sur « le retour de la grande terreur à Moscou » après des années de calme.

Le journal Vedomosti de son côté se penche sur l'échec du Kremlin, ou plutôt sur l'illusion distillée par la Kremlin et par les médias officiels depuis des années. Une illusion selon laquelle le terrorisme était limité au Caucase et que les Moscovites n'avaient donc rien à craindre.

On fait également le lien dans la presse russe ce matin entre une opération spéciale de la police menée dans le Caucase il y a quelques jours, et les attentats d'hier lundi 29 mars 2010.

C'est peut-être « la revanche du Caucase », titre le quotidien Kommersant qui évoque l'échec des politiques du Kremlin dans la région. Dmitri Medvedev voulait instaurer dans le Caucase une autre politique que celle de son prédécesseur Vladimir Poutine, une politique plus libérale...

Or, selon l'ensemble de la presse russe, les attentats d'hier ont prouvé l'échec de cette politique.

 

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