Il s'agirait donc d'une désertion et non d'un enlèvement comme l'avait suggéré Téhéran en décembre dernier. La chaîne de télévision américaine ABC news affirme aussi que Shahram Amiri avait été approché par un agent de la CIA en Iran où il était attaché à l'université Malek Ashtar de Téhéran, un établissement qui serait sous la coupe des Gardiens de la Révolution.
Un long travail de préparation aurait permis d'organiser sa fuite aux Etats-Unis en juin dernier, au troisième jour d'un séjour à la Mecque, en Arabie Saoudite où le physicien iranien était censé faire un pèlerinage. Depuis lors, le transfuge aiderait les services de renseignement américains à juger de l'avancement du programme nucléaire iranien.
ABC souligne en particulier que trois mois après la disparition de Shahram Amiri en septembre 2009, le président Obama avait annoncé que Washington, Paris et Londres avaient la preuve de l'existence d'un site nucléaire gardé secret par l'Iran dans la région de Qom.
Pour sa part, la CIA indique qu'elle n'est pas en mesure de dire si l'Iran a déjà décidé de fabriquer une arme atomique. Mais elle est sûre que l'Iran garde cette option ouverte. L'affaire Amiri est en quelque sorte un signal de vigilance émis par les services américains.