La tension persiste après une journée de violences à Gaza

Un Palestinien a été tué samedi 27 mars avant l'aube lors d'une brève incursion de chars israéliens dans la bande de Gaza. La veille, 2 soldats israéliens ont été tués ainsi que 2 combattants palestiniens dans un violent affrontement à la frontière de la bande de Gaza. C’est l’accrochage le plus meurtrier depuis la fin de la guerre à Gaza en janvier 2009.

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

« C’est le jour où nous avons connu les accrochages les plus acharnés depuis l’opération Plomb durci », reconnaît la porte-parole de l’armée israélienne en évoquant la journée d’hier.

Qu’il s’agisse d’une « embuscade » réussie comme l’affirme certains membres des groupes armés à Gaza ou d’un simple « acte de défense » après une incursion de l’armée israélienne comme l’assure un des porte-parole du Hamas, les accrochages meurtriers d’hier font craindre une nouvelle escalade dans le sud d’Israël.

C’est la 1ère fois depuis la fin de la guerre que le Hamas reconnaît son implication dans un incident armé. Ces 14 derniers mois, tous les tirs de roquettes et tentatives d’attaques près de la frontière de Gaza avaient été revendiqués par des groupuscules issus de la mouvance salafiste, proches d’al-Qaïda.

Le Hamas de son côté avait opté pour une politique de retenue afin de pouvoir se réorganiser. L’accrochage meurtrier d’hier ne préfigure pas forcement d’un changement de stratégie du Hamas mais il pose un nouveau dilemme au gouvernement israélien.

Comment répliquer à cet incident, comment « faire payer le prix au Hamas » comme l’a dit hier soir le ministre israélien de la Défense ; sans déclencher un nouveau cycle de violence ? Car avec la crise avec les Etats-Unis autour de la question de la colonisation à Jérusalem-Est et des pourparlers de paix dans l’impasse, Benjamin Netanyahu n’a surtout pas besoin d’une nouvelle guerre à Gaza.
 

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