Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Ce n’était pas une offensive mais juste un acte de défense, assure le Hamas qui reconnaît son implication dans le premier incident meurtrier pour les troupes de Tsahal depuis la fin de la guerre.
Selon des témoins, les échanges de tirs ont commencé après une explosion au passage d’une patrouille israélienne le long de la frontière de la bande de Gaza. Comme c’est généralement le cas après ce type d’incident, les troupes israéliennes, appuyées par des chars venus en renfort, répliquent et avancent à l’intérieur du territoire gazaoui. Des militants, appartenant aux trois principaux groupes armés de Gaza, dont celui proche du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, ont alors ouvert le feu.
Depuis la fin de la guerre, en janvier 2009, ce sont plutôt les groupuscules proches des salafistes qui sont à l’origine de la plupart des incidents graves à Gaza. De son côté, la branche armée du mouvement islamiste avait jusqu’à présent respecté la consigne de ses dirigeants politiques de maintenir un profil bas et de ne lancer aucune attaque contre l’armée israélienne pour éviter une nouvelle escalade.
Mais cet incident grave et la multiplication, ces derniers jours, des tirs de roquettes pourraient remettre en cause le calme précaire qui régnait dans le sud d'Israël et dans la bande de Gaza depuis un peu plus d’un an.