En Birmanie, la junte met en garde contre toute ingérence étrangère

Le leader de la junte birmane au pouvoir, le général Than Shwe, met en garde les pays étrangers contre toute ingérence dans les élections législatives qui devraient avoir lieu à l'automne. Le numéro un birman, âgé de 77 ans, a lancé cet avertissement samedi 27 mars, lors d’un discours à l'occasion de la journée nationale des forces armées dans la capitale Naypyidaw.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

C'est au pied de trois statues colossales d'anciens monarques birmans et face à 13 000 militaires en armes que le général Than Shwe a lu un long discours, à l'occasion de cette journée qui commémore la rupture entre les indépendantistes birmans et l'armée japonaise en 1945.

Un discours prononcé péniblement par le général, âgé de 77 ans, dont la santé semble s'être fragilisée depuis l'année dernière. « Forts de leur expérience, les pays étrangers ont l'habitude de s'ingérer dans les affaires des pays en phase de transition délicate », a-t-il lancé. « Il faut absolument éviter de s'appuyer sur ces puissances extérieures ».

Une façon de répliquer aux pays occidentaux qui ont dénoncé les récentes lois électorales. Celles-ci empêchent la participation au scrutin de la dirigeante de l'opposition, Aung San Suu Kyi, parce qu'elle purge une peine de prison, mais aussi celle de milliers d'autres opposants politiques.

Le général Than Shwe a également plaidé pour une campagne électorale disciplinée. « Pas question, a-t-il insisté, de manœuvres indécentes comme des calomnies contre des hommes politiques ».

Ce discours confirme une fois de plus que la junte veut contrôler au plus près ces élections, de manière à pouvoir en déterminer le résultat.
 

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