Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« La construction à Jérusalem va se poursuivre, pour nous c’est la même chose que de bâtir à Tel Aviv ou dans n’importe quelle ville israélienne ». C’est le message que le Premier ministre israélien emporte dans ses bagages, mais à quelques heures de son départ pour Washington, Benyamin Netanyahu a du lâcher du lest.
Il s’est engagé par écrit à assouplir le blocus de la bande de Gaza, à libérer des prisonniers palestiniens et aussi à s’attaquer aux problèmes primordiaux du conflit, dès la reprise des négociations avec les Palestiniens.
Sur le fond, le différend demeure entier
En échange de quoi, l’émissaire américain George Mitchell a remis à Benyamin Netanyahu une invitation officielle pour un entretien avec le président Obama à la Maison Blanche.
Les Israéliens espèrent que la plus importante crise avec les Etats-Unis depuis 1975 est derrière eux mais de l’avis de la majorité des commentateurs, les deux parties, Etats-Unis et Israël, ont simplement trouvé un compromis pour baisser le ton.
Sur le fond, le différend demeure entier et si Benyamin Netanyahu se montre conciliant aux Etats-Unis, il risque une nouvelle crise, cette fois avec l’aile droite de sa coalition et les faucons du Likoud, son propre parti.