L'émissaire américain va tenter de renouer le fil rompu des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens qu'il devait lancer la semaine dernière. Il a rendez-vous ce dimanche 21 mars avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qui doit lui-même s'envoler pour Washington où il est attendu lundi par le lobby américain pro-israélien.
C'est la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui a très fortement recommandé à Benyamin Netanyahu de recevoir George Mitchell. Elle lui avait, en effet, téléphoné pour lui dire tout le mal que l'administration Obama pense de la très inopportune annonce faite par Israël concernant la poursuite de la construction de logements à Jérusalem-Est. Une provocation selon Washington, mais aussi de l'avis du Quartette qui exige le gel de la colonisation israélienne.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon est d'ailleurs venu le répéter en personne samedi à Ramallah, en Cisjordanie, où il a réaffirmé la volonté internationale de voir la création d'un Etat palestinien «viable et indépendant».
C'est fort de ces appuis que George Mitchell va faire la navette entre le Premier ministre israélien dimanche et lundi le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et cela dans l'espoir de pouvoir obtenir enfin l'ouverture de négociations directes.
George Mitchell a fait étape à Paris avant de s'envoler pour Israël
George Mitchell était à Paris ce samedi 20 mars pour s'entretenir avec le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.