La Corée du nord vit des moments extrêmement difficiles. La population est mise à rude épreuve au quotidien pour se procurer de quoi manger, en raison d'une inflation des prix due à la réévaluation de sa monnaie.
Les médias sud coréens ont suivi les développements liés à cette affaire, les émeutes de la faim, les protestations puis la purge dans les rangs des fonctionnaires. Aujourd'hui, l'agence de presse sud coréenne va plus loin, en annonçant l'exécution du chef de la plannification économique du Parti unique.
Il était clair, depuis un certain temps déjà, que monsieur Pak Nam-ki, allait faire les frais de cette réforme désastreuse. Il n'avait plus été vu en public depuis le mois de janvier. D'après les sources citées par l'agence Yonhap, les autorités de Pyongyang auraient retenu contre lui des accusations de complot contre le régime.
Le vieux technocrate, âgé de 77 ans, aurait tenté de ruiner l'économie nationale de façon délibérée, en instituant cette réforme monétaire aux effets catastrophiques. Monsieur Pak Nam-ki avait également contre lui, le fait d'être fils d'un grand propriétaire terrien, autrement dit un « fils de bourgeois », bouc émissaire idéal en cas de crise. D'autant que le régime traverse une période délicate, du fait de la santé chancellante du leader Kim Jong-il et des incertitudes liées à sa succession.