Comme chaque année, des réjouissances imposées ont marqué l'anniversaire du dirigent nord-coréen que les hauts dirigeants du Parti communiste désignent comme « lumière éternelle ». Mais cette année, sa lumière semble briller moins fort. Après 16 ans au pouvoir, il semble que Kim Jong-il fait maintenant face à une agitation sociale sans précédent.
L'échec de la réforme monétaire, fin 2009, a pratiquement mis le commerce au point mort, 40% des Nord-Coréens souffrent de malnutrition et le pays est toujours sous le coup de sanctions de l'ONU après son essai nucléaire au printemps dernier.
Kim est plus que jamais sous pression pour retourner à la table des négociations où le désarmement nucléaire se négociera contre de l'aide humanitaire. Mais Pjongyang ne reconnaît qu'un seul interlocuteur valable : Washington.
Outre la fragilité économique du pays, c'est aussi la santé de Kim Jong-il qui a relancé les spéculations sur sa succession. Pour la première fois, toute la Corée du Nord a célébré, début janvier, l'anniversaire du plus jeune fils du dictateur, Kim Jong-un.