La monnaie chinoise plus que jamais sur la sellette

Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a jugé ce mercredi 17 mars 2010 que le yuan chinois était « très sous-évalué », il l'a dit devant le Parlement européen à Bruxelles. La Chine de son côté rejette une fois encore le concert de critiques sur le taux de change de sa monnaie. Une situation dénoncée depuis longtemps par les Etats-Unis et certains sénateurs voudraient même passer par la loi pour mettre fin à ces déséquilibres.

Il ne s’agit pour le moment que d’un projet de loi, on est donc bien loin encore d’une quelconque discussion. Mais les sénateurs, républicains et démocrates, à l’origine du texte, veulent faire ce que le gouvernement américain ne fait pas : lancer un avertissement aux pays qui sous-évaluent sciemment leur monnaie et qui en tirent donc bénéfice dans le commerce mondial.

La Chine n’est pas citée dans le texte présenté au Sénat américain le mardi 16 mars. Mais au cours d’une conférence de presse, les sénateurs ont affirmé que la manipulation de la monnaie chinoise avait contribué à la récession mondiale et qu’elle entravait la reprise économique.

Si elle venait un jour à être adoptée, la loi prévoirait des mesures de rétorsion progressives, allant jusqu’à l’interdiction pour l’Etat fédéral d’acheter des biens en provenance du pays visé. Personne ici n’imagine que l’on puisse en arriver là, la Chine, que cela plaise ou non aux Américains, reste un partenaire économique incontournable, et surtout c’est elle qui, en achetant des bons du Trésor américain, finance le déficit des Etats-Unis.

 

Partager :