En 2010, la Chine continuera sa politique de relance de la croissance et des exportations. Et dans ce cadre, pas question de laisser la monnaie nationale, le yuan, perdre de sa compétitivité en se réévaluant par rapport aux autres monnaies.
« Les pressions sur le yuan pour qu'il s'apprécie sont de plus en plus fortes mais nous ne céderons pas », a réaffirmé le Premier ministre. Aux Occidentaux qui se plaignent de la sous-évaluation du yuan parce qu'il handicape leurs propres exportations, Pékin rétorque que cela revient à vouloir limiter le développement de la Chine. D'autant plus que selon les Chinois, ces pays occidentaux multiplient les obstacles protectionnistes contre les exportations chinoises.
Le yuan avait pris de la valeur depuis 2005, notamment sous la pression des Américains. Mais depuis un an la monnaie chinoise reste dans le sillage du dollar et l'a donc suivi dans sa baisse. Ce qui ne fait pas l'affaire des Européens. Mais les Chinois ont choisi de maintenir coûte que coûte la compétitivité de leurs exportations qui ont bien souffert de la crise économique mondiale tout au long de l'année 2009.