Avec notre correspondante à Brasilia, Annie Gasnier
Le Brésil entretient de bonnes relations avec les partis engagés dans le confit du Proche-Orient. Et à ce titre, il souhaite devenir un acteur des négociations de paix.
Le président Lula, qui dispose d’une bonne image sur la scène internationale, se dit prêt à tenir un rôle de médiateur, lui le syndicaliste habitué aux difficiles négociations, pour aider Israéliens et Palestiniens à dialoguer.
Mais l’offre de Lula peut buter sur quelques obstacles. Il n’est pas sûr que les Israéliens le considèrent totalement neutre. Lui, qui a organisé le premier sommet des pays sud-américains et arabes et a déjà rendu visite aux dirigeants de la Syrie, du Liban ou de la Libye.
Et puis, il y a l’Iran. Le gouvernement de Brasilia, qui a reçu Mahmoud Ahmadinejad en novembre dernier, refuse encore d’approuver des sanctions contre Téhéran, affirmant qu’il faut continuer à négocier.
La visite officielle de Lula à Jérusalem avant celle d’Iran en mai prochain, peut cependant être interprétée par les Israéliens comme un geste à leur égard.