Le Tibet sous haute surveillance policière

Comme chaque année au mois de mars, période de célébrations et d’anniversaires, des soldats ont été rappelés en renfort à Lhassa. Des centaines de personnes ont été interpellées, selon la presse locale, dans le cadre d’une campagne dévoilée à la presse le 11 mars 2010 par la police. Une campagne baptisée « Forte tempête ».

Ce n’est pas le déchaînement des éléments que craignent les autorités chinoises mais bien les manifestants. L’opération « Forte tempête » a débuté au début du mois. 1 500 membres des forces de l’ordre ont été déployés en renfort, des milliers de domiciles ont été inspectés, selon le site du gouvernement local. Les registres des hôtels ont été passés au peigne fin, même chose pour les ordinateurs des cafés internet. Officiellement, il s’agit de lutter contre la criminalité ordinaire mais aussi d’empêcher toute activité pro-indépendance.

Depuis la répression de l’insurrection antichinoise de 1959, le mois de mars est marqué d’une croix rouge sur le calendrier des autorités à Pékin. Au moins 400 personnes ont déjà été interpellées. Les vols entre Katmandou et Lhassa ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre, car le régime communiste veut absolument éviter ce qui s’est passé il y a deux ans à la même période. Les manifestations avaient alors dégénéré en émeutes. Les affrontements entre Tibétains et Han ont fait entre 22 et 200 morts, selon les sources.

La campagne « Forte tempête » devrait prendre fin d’ici la fin du mois, a déclaré un policier sous couvert de l’anonymat.

Partager :