C’est un signal fort que le commandant Djibo Salou vient d’adresser aux Nigériens et à la communauté internationale. Il avait promis, dès les premières heures de son coup d’Etat, -qui a renversé le président Mamadou Tandja le 18 février dernier-, qu’aucun membre du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) et de gouvernement de transition ne briguera un mandat lors des futures élections.
Les deux ordonnances qu’il vient de signer ce vendredi 12 mars sont des actes concrets qui rassurent. La première concerne l’ensemble de l’administration territoriale, les chefs des postes administratifs, les maires des communes et les chefs traditionnels.
Au cours de cette transition, ils sont tous tenus d’observer la plus stricte neutralité dans l’exercice de leurs fonctions. Et toute activité politique partisane leur est interdite. Il y a quelques mois de cela, l’ensemble de l’administration territoriale a été mise à contribution par l’ancien régime, pour tordre le cou à la démocratie.
La seconde ordonnance concerne l’éligibilité des membres de la junte militaire, des membres du gouvernement et de l’ensemble des cadres des forces de défense et de sécurité, militaires, gendarmes, gardes républicains, police, la douane et ceux des Eaux et Forêts.
En conclusion, l’ordonnance souligne qu’aucune dérogation ne saurait être admise, même par voie de mise en détachement ou de démission des membres cités plus haut. Par conséquent, ces deux ordonnances confirment les engagements pris par le CSRD.