Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
Pas de cotillon ni de célébration. La prise de pouvoir de Sebastian Pinera sera ce jeudi 11 mars d’une sobriété exemplaire. La catastrophe qui a ravagé le centre-sud du pays prive la droite de la grande célébration qu’elle avait préparée pour son retour au pouvoir, vingt ans après la dictature d’Augusto Pinochet. Même le déjeuner avec les chefs et représentants d’Etat ne sera qu’une réunion de travail afin de gérer au mieux l’aide internationale.
Le nouveau président n’a plus qu’un seul objectif : la reconstruction. Une reconstruction qui pourrait bien accaparer ses quatre ans de mandat. « Il faut sécher ses larmes », a-t-il dit pour se mettre au travail.
L’homme qui promettait le changement peut désormais difficilement appliquer son programme de campagne. Cet actionnaire en bourse fait partie des hommes les plus riches du Chili. Il promettait une croissance de 6%, la création d’un million d’emplois, la fin de la délinquance et de la pauvreté. De belles promesses, vaines, dans un pays qui devra dépenser 30 milliards de dollars pour reconstruire ses infrastructures.