Blaise Compaoré artisan de la libération de l'otage espagnole

Pour la première fois depuis novembre dernier, Alicia Gamez a passé la nuit parmi les siens. L'ex-otage espagnole a été libérée mercredi 10 mars par la branche maghrébine d'al-Qaïda après trois mois passés en détention dans le nord du Mali. « C'est grâce aux efforts du Burkina Faso qu'on a pu obtenir ce résultat », a déclaré à l'AFP une source diplomatique à Bamako. Quatre Européens, deux Espagnols et un couple d’Italiens, restent aux mains des extrémistes islamistes.

Blaise Compaoré était déjà intervenu dans la libération, en avril de l'année dernière, des Canadiens Robert Fowler et Louis Guay enlevés en décembre 2008 au Niger, puis transférés au Mali. Sur le dossier des otages espagnols, le président burkinabé a été sollicité directement par les plus hautes autorités de Madrid, notamment  par le Premier ministre Jose Luis Zapatero.

Des émissaires de Compaoré, eux, discutent directement avec les différentes branches d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) dans le désert, d’abord pour tempérer la situation, et ensuite pour obtenir la libération des otages. Comme pour le cas des Canadiens, les tractations actuelles se mènent avec la bienveillance de la présidence et du gouvernement malien. Le Mali a d’ailleurs autorisé un couloir humanitaire pour la sortie vers le Burkina de l’otage espagnole qui a été libérée mardi 9 mars 2010.

Et, pendant que Compaoré reçoit à Ouagadougou une émissaire du ministre italien des Affaires étrangères et la secrétaire d’Etat espagnole à la Coopération, il envoie une mission à Bamako auprès de son homologue malien Amadou Toumani Touré. Les négociations doivent reprendre au plus vite pour les autres otages.

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