Selon l’un des correspondants de RFI, « une autorité espagnole est allée au Burkina Faso, pays voisin du Mali, pour aller à la rencontre de sa compatriote ». Il s’agit d’Alicia Gomez, 39 ans, qui a été prise en otage le 29 novembre 2009, en compagnie de deux autres membres de l’ONG catalane Accio Solidaria. L’information a été confirmée par les autorités de Madrid. La vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a annoncé, mercredi 10 mars en début d’après-midi, qu’Alicia Gomez était « saine et sauve » et qu’elle était en route pour Barcelone.
En revanche l’otage italo-burkinabée n’a pas encore été libérée, contrairement à ce qu’avait affirmé dans la matinée une source diplomatique à Bamako. Philomène Kabouré, 39 ans, avait, selon des sources proches de la négociation, dans le passé refusé d'être libérée seule pour rester avec son mari italien, Sergio Cicala, 65 ans, toujours détenu.
C’est le Burkina Faso qui était aux commandes des négociations en vue de la libération de ces otages. Le président Blaise Compaoré avait déclaré, lors de l’enlèvement des humanitaires, « nous ferons tout, tout, pour les libérer ». Il y a donc encore une partie de ce groupe d’otages toujours aux mains des ravisseurs d’al-Qaïda, ce qui laisse à penser qu’il n’y a pas eu encore satisfaction de toutes les revendications des ravisseurs.