Avec notre correspondante à Jos, Julie Vandal
Le bilan des affrontements qui se sont déroulés ce dimanche dans trois villages au sud de Jos est lourd, mais encore très flou. Le porte-parole de l’Etat du Plateau avance le chiffre de plus de 500 morts. De son côté la police parle de 55 morts. Quant aux villageois et aux journalistes nigérians, ils ont comptabilisé plus de 200 victimes, majoritairement des femmes et des enfants, dont les corps ont été retrouvés tailladés à la machette ou brûlés.
Cette guerre des chiffres témoignent de l’extrême tension qui règne ici. Très peu de personnes se déplacent dans les rues de Jos et à l’entrée de la ville, où un point de contrôle a été installé depuis les massacres de janvier dernier, plus d’une centaine de militaires et des chars patrouillent sous l’œil hagard des habitants.
Ce dimanche, pour éviter tout débordement, le président en exercice, Goodluck Jonathan a en effet décrété l’état d’alerte sur le Plateau et dans les Etats voisins.