Fin de semaine meurtrière à Jos au Nigeria

La ville de Jos dans le centre du Nigeria a de nouveau été le théâtre d’affrontements intercommunautaires ce dimanche. Au moins 200 personnes auraient été tuées. A la mi-janvier déjà, la capitale de l’Etat du Plateau et ses environs s'étaient embrasés. Le couvre-feu en vigueur depuis n'a pas empêché ces nouveaux massacres. Le président nigérian par intérim, Goodluck Jonathan, a ordonné que les forces de sécurité soient placées en état d'alerte. 

Les attaques se sont déroulées dans la nuit de samedi 6 au dimanche 7 mars 2010 aux alentours de trois heures du matin et simultanément dans trois villages situés à la périphérie sud de Jos. Selon plusieurs témoignages recueillis par RFI plus d'une centaine de personnes auraient été tuées, majoritairement des femmes et des enfants. Leurs corps ont été retrouvés, lacérés à la machette ou brûlés. D’après des sources concordantes il s'agirait d'attaques de représailles menées par des pasteurs de l'ethnie Fulani généralement nomades contre des populations d’ethnie Berom, sédentaires.

Le récit des attaques :

Il y a quinze jours déjà des affrontements similaires entre les deux ethnies avaient fait quatre morts parmi les pasteurs. Joint par RFI, un habitant de Jos qui a tenu à garder l'anonymat s'est dit surpris par ces violences. «Depuis les massacres du mois de janvier le couvre-feu est en vigueur», a-t-il dit. «Les militaires sont censés assurer notre sécurité dans la ville et autour, cela n'aurait jamais dû arriver », a-t-il ajouté. Ce dimanche dans la soirée pour éviter tout débordement du conflit, le président en exercice du Nigeria Goodluck Jonathan a placé toutes les forces de sécurité du Plateau et des Etats voisins en alerte maximum.
 

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