Avec notre envoyé spécial à Bagdad, Toufik Benaichouche
750 000 soldats et policiers en armes, déployés sur tout le territoire, 200 000 rien qu’à Bagdad. Les autorités prennent très au sérieux les menaces d’al-Qaïda et leur allié local Al Ansar al-Islam, de tout faire pour empêcher le scrutin de se dérouler. Ils ont d’ailleurs annoncé un couvre-feu pour toute la journée.
Partout donc, des barrages et des chiens pour détecter la présence des explosifs dans des véhicules ou sur d’éventuels kamikazes. Pour changer de quartier, il faut montrer patte blanche à plusieurs reprises. Des hélicoptères sillonnent sans cesse le ciel de Bagdad alors qu'un zeppelin, ballon dirigeable, flotte immobile au-dessus de la capitale également pour déceler tout véhicule suspect.
Mais malgré les menaces, les Irakiens ont bien l’intention d’aller aux urnes, d’autant que les dignitaires religieux, aussi bien chiites que sunnites, ont déclaré que se rendre aux urnes est un devoir religieux. Et que s’abstenir, c’était rendre service aux ennemis de l’Irak.