Pour éviter la faillite, la Grèce prend des mesures draconiennes

A situation critique, mesures radicales : la Grèce, proche de la banqueroute, inquiète ses partenaires européens et n’a plus guère le choix. Des mesures d’austérité d'un montant de 4,8 milliards d'euros ont été prises ce mercredi 3 mars en conseil des ministres. Elles devaient être annoncées officiellement cet après-midi par le porte-parole du gouvernement.

Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois

Une diminution d’au moins 30% du quatorzième mois que les Grecs attendent pour couvrir leurs obligations, mais aussi du treizième mois, le cadeau de Pâques et de Noël, ainsi que des différentes primes pour tous les fonctionnaires. Soit pour un salaire courant de 1 000 euros, une perte annuelle de 600 euros.

Une augmentation de la TVA et de 20% des taxes sur les carburants, le tabac et l’alcool :des mesures difficiles pour des temps difficiles qui pourraient ne pas s’appliquer au secteur du tourisme, l’une des plus grosses sources de revenus du pays.

Le président de la République a été le premier informé des nouvelles mesures économiques décidées mercredi matin en Conseil des ministres, un train de mesures supplémentaires qui sera présenté et voté vendredi au Parlement. Des mesures attendues pour sortir le pays du marasme économique et arriver à faire baisser le déficit public de quatre points d’ici la fin de l’année.

Elles ont déjà provoqué la réaction des syndicats et une nouvelle grève des fonctionnaires est prévue le 16 mars. Mercredi, devant le bureau du chef du gouvernement, les retraités quant à eux manifestaient.

Pour la première fois, le Premier ministre Georges Papandréou a officiellement évoqué ce mercredi un possible recours au FMI (le Fonds monétaire international) car il n’a toujours pas reçu de Bruxelles de véritable déclaration de soutien à l’économie grecque.

 

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