Electriciens et équipes des opérateurs de télécommunications tentent de rétablir l'électricité, le téléphone ou internet, coupés dans les zones sinistrées de l'ouest de la France, envahies dimanche par les eaux, sous l'effet d'une très forte marée et de vents d'une extrême violence.
Environ 72 000 foyers restaient privés d'électricité lundi soir. Des très fortes marées sont encore attendues dans la journée de mardi, dans le département du Morbihan, au sud de la Bretagne.
L'Etat a décrété l'état de catastrophe naturelle dans les zones les plus touchées, ce qui va permettre une accélération des procédures d'indemnisation par les assureurs.
« C'est certainement un des drames les plus durs que nous ayons collectivement à vivre », depuis la grande tempête de la fin 1999, qui avait fait 92 morts, a estimé le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. « Il y a une mobilisation totale forte pour venir en aide à ceux qui sont aujourd'hui les plus touchés », a-t-il précisé. « Il viendra naturellement le temps des questions et des réponses », a-t-il poursuivi.
Lundi, le président Nicolas Sarkozy avait appelé à « faire de toute urgence la lumière sur ce drame inacceptable et incompréhensible » et promis d'engager la réflexion « sur le plan de l'urbanisme ». Selon Brice Hortefeux, certaines digues « ont été insuffisantes compte tenu de l'ampleur de ce cataclysme et puis il y a la question des constructions en zones inondables ».
La presse française relayait mardi ce débat sur l'urbanisation des zones côtières. « Le littoral et les zones touristiques en général sont l'enjeu d'une pression immobilière bien difficile à maîtriser » avec la délivrance de permis de construire dans des zones dangereuses, selon le Républicain lorrain, journal de l'est du pays. « Tempête: l'urbanisation du littoral en accusation », titrait Le Figaro.
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Xynthia a fait au moins 61 morts dans toute l'Europe, tuant en France, mais aussi en Allemagne, en Espagne et au Portugal.