Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Une première vague mesurant une dizaine de centimètres de hauteur a atteint l’île de Minamitori, à 1 950 kilomètres au sud de Tokyo. Le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama a lancé un appel à la vigilance, mettant en garde ses concitoyens contre une succession de tsunami.
Et selon l’université de Tokyo, d’autres murs d’eau plus destructeurs que le premier pourraient atteindre les côtes japonaises de l’île d’Hokkaido tout au nord, ainsi que l'île d’Okinawa, tout au sud, trois à quatre heures après la première vague.
Les chaînes de télévision japonaises ont incrusté dans leurs programmes habituels des images des côtes. Près de 150 000 foyers à travers le pays ont reçu le conseil de quitter leurs habitations. Plus de 70 000 personnes ont évacué les côtes du nord du Japon. Certaines d'entre elles n'ont pas hésité à emporter avec eux tentes et sacs de couchage.
Des lignes de chemins de fer, ainsi que des autoroutes viennent d’être fermées au trafic, et les compagnies aériennes ont annulé leurs vols vers le nord du Japon.
En mai 1960, un tsunami avait déjà frappé le nord du Japon après un séisme au Chili, provoquant la mort de 140 personnes.