Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Un enfant de dix ans a été tué par une branche d'arbre sur la place du village à Paredes, une localité du nord du Portugal. Les arbres tombent par centaines, emportés par des vents violents soufflant en rafales qui, par endroits, atteignent 140km/h.
Les pompiers sont intervenus près de cinq mille fois dans tout le pays alors que plusieurs fleuves et rivières menacent de sortir de leur lit. La tempête a touché Lisbonne, où la mer, très agitée, a obligé la protection civile à empêcher toute circulation sur les routes côtières. Dans l’après-midi, des avions n’ont pu atterrir à l’aéroport et ont été déviés vers Madrid.
L’alerte rouge, niveau maximum d’une échelle qui en compte cinq, concerne maintenant le centre et le nord du pays. La protection civile demande expressément à la population de ne pas sortir. Les pompiers craignent l’afflux de curieux sur la côte pour assister au spectacle de la mer en furie.
Dans les terres, plusieurs incidents sont à déplorer comme des éboulis et des glissements de terrain. Une grue est tombée sur une voiture dans la ville de Santarém au nord de Lisbonne sans toutefois faire de victimes. Plusieurs voies de chemins de fer sont impraticables ainsi que des routes secondaires. Entre temps, la dépression qui s’est creusée sur l’océan a atteint l’Espagne (la Galice et le Golfe de Gascogne) où l’alerte a également été déclenchée.
La tempête remonte maintenant vers le nord de l’Europe.