Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Les autorités portugaises craignent que le bilan s’alourdisse. Des zones entières de Madère, très montagneuses sont toujours inaccessibles. C’est le versant sud de l’île qui a été le plus touché. C’est là que se trouve Funchal, la capitale, où les inondations et les glissements de terrains ont provoqué le chaos.
Des dizaines d’édifices ont dû être évacués, la population décrit des scènes de panique face à des torrents de boue qui ont tout emporté sur leur passage : les maisons, les ponts, les routes, les voitures... Des dizaines de personnes sont sans-abris et l’armée a mis à disposition ses locaux pour les héberger.
En principe, sur le plan des secours l’île de Madère est suffisamment équipée mais elle doit faire face à des situations exceptionnelles. Le téléphone est coupé par endroit ainsi que les réseaux d’électricité et d’eau.
Sur le plan météorologique le pire semble passé, l’île semi-tropicale est accoutumée à l’humidité mais des pluies de telle violence restent un phénomène très rare.
Le chef du gouvernement portugais et le ministre de l’Intérieur doivent se rendre sur l’île dès la réouverture de l’aéroport fermé par sécurité. Des renforts seront envoyés dimanche. Le Portugal a annoncé son intention de demander à l’Union européenne que soit décrété l’état de catastrophe naturelle.