Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
On rencontre deux types de situations en ce moment à Madère.
D’abord, celle de la capitale de l’île : Funchal. Les trois torrents qui la traversent ont littéralement bondi hors de leur lit habituel, en charriant les débris amassés plus haut dans la montagne.
La ville est un chaos de boue, d’amoncellements de voitures et de chaussées complètement détruites.
Il a fallu procéder à de nombreuses évacuations, en raison notamment des risques déboulements. Les pompiers disent avoir trouvé dix-sept cadavres, mais ils s’attendent à faire d’autres découvertes macabres.
L’autre situation est celle dans laquelle se trouvent les bourgades périphériques, construites à flanc de montagne. Elles ont été les premières à recevoir les torrents devenus furieux d’un moment à l’autre.
Les témoins ont fait part de situations dramatiques : des corps emportés par l’eau, des voitures projetées dans les précipices, des ponts arrachés, des moitiés de maisons parties avec la boue et les rochers.
Vingt-quatre heures après les pluies diluviennes, c’est toujours le chaos. Les sauveteurs sont sur le point d’arriver, une brigade canine et des plongeurs en provenance de Lisbonne et plus de 250 marins de la frégate Corte Real, vont arriver sur l’île.
L’autre priorité est de rétablir les communications. De nombreuses communes sont toujours isolées.