Avec notre envoyé spécial au Gabon
« Je suis venu pour refonder une relation privilégiée entre nos deux pays », a lancé Nicolas Sarkozy devant Ali Bongo et une salle où se trouvaient les principales personnalités du régime. « Je vous propose un contrat qui témoigne d’une relation décomplexée. Témoins : le nouveau plan stratégique pour le développement du Gabon dans les cinq ans qui viennent et le nouvel accord de défense qui sera totalement transparent. Fini les
clauses secrètes ! ».
Le président français veut donc profiter de l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo pour faire de la relation franco-gabonaise un modèle de la nouvelle politique africaine de la France. Il est même allé jusqu’à dire que cette élection d’Ali Bongo le 30 août dernier - qui a été contestée, il l’a reconnu lui-même -
avait confirmé l’ancrage du Gabon dans la démocratie. « Je défie quiconque de démontrer que la France avait un candidat à cette élection », a lancé Nicolas Sarkozy devant son auditoire.
Le plus piquant, c’est que dans la salle se trouvait précisément l’avocat Robert Bourgi, l’un des conseillers de Nicolas Sarkozy. Quelques jours avant la présidentielle du 30 août, il avait avoué à la presse qu’il souhaitait la victoire d’Ali Bongo.
Ajoutons un dernier mot pour dire qu’après ces deux discours de Nicolas Sarkozy et Ali Bongo, le président français a reçu dans un grand hôtel de Libreville les chefs de l’opposition et notamment André Mba Obame et Pierre Mamboundou.